• Bien des siècles depuis les siècles du Chaos,

    La flamme par torrents jaillit de ce cratère,

    Et le panache igné du volcan solitaire

    Flamba plus haut encor que les Chimborazos.



    Nul bruit n'éveille plus la cime sans échos.

    Où la cendre pleuvait l'oiseau se désaltère ;

    Le sol est immobile et le sang de la Terre,

    La lave, en se figeant, lui laissa le repos.



    Pourtant, suprême effort de l'antique incendie,

    A l'orle de la gueule à jamais refroidie,

    Éclatant à travers les rocs pulvérisés,



    Comme un coup de tonnerre au milieu du silence,

    Dans le poudroîment d'or du pollen qu'elle lance

    S'épanouit la fleur des cactus embrasés.

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  • ... c'est un bon jour.

    Dans l'action, contente-toi d'agir.

    En pensant, contente-toi de penser,

    mais avant tout, cesse

    l'agitation de ton mental.


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  • Hier soir, on m'a traité de grenouille froide... Après le célèbre "Vous êtes étrange" de Volcane que dois-je penser? Un mini tsunami psychologique me menace-t-il?

    Tout bien considérer, je crois que je préfère être "un garçon étrange à la chevelure orange", la chevelure c'est juste pour la ri(fri)me!


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  • Stances amoureuses de la Reine de Navarre

    (extraits)

     

    J'ai un ciel de désir, un monde de tristesse,

    Un univers de maux, mille feux de détresse,

    Un Etna de sanglots et une mer de pleurs.

    J'ai mille jours d'ennuis, mille nuits de disgrâce,

    Un printemps d'espérance et un hiver de glace ;

    De soupirs un automne, un été de chaleurs.

     

    Clair soleil de mes yeux, si je n'ai ta lumière,

    Une aveugle nuée ennuitte ma paupière,

    Une pluie de pleurs découle de mes yeux.

    Les clairs éclairs d'Amour, les éclats de sa foudre,

    Entrefendent mes nuits et m'écrasent en poudre :

    Quand j'entonne mes cris, lors j'étonne les cieux.

     

    ... Belle âme de mon corps, bel esprit de mon âme,

    Flamme de mon esprit et chaleur de ma flamme,

    J'envie à tous les vifs, j'envie à tous les morts.

    Ma vie, si tu vis, ne peut être ravie,

    Vu que ta vie est plus la vie de ma vie,

    Que ma vie n'est pas la vie de mon corps !

     

    Je vis par et pour toi, ainsi que pour moi-même ;

    Je vis par et pour moi, ainsi que pour toi-même :

    Nous n'aurons qu'une vie et n'aurons qu'un trépas.

    Je ne veux pas ta mort, je désire la mienne,

    Mais ma mort est ta mort et ma vie est la tienne ;

    Ainsi je veux mourir, et je ne le veux pas !...


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