• Ses purs ongles très-haut dédiant leur onyx,

    L'Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,

    Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix

    Que ne recueille pas de cinéraire amphore

     

    Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx,

    Aboli bibelot d'inanité sonore,

    (Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx

    Avec ce seul objet dont le Néant s'honore.)

     

    Mais proche la croisée au nord vacante, un or

    Agonise selon peut-être le décor

    Des licornes ruant du feu contre une nixe,

     

    Elle, défunte nue en le miroir, encor

    Que, dans l'oubli fermé par le cadre, se fixe

    De scintillations sitôt le septuor.


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  • Il a parlé. Prévoyante ou légère,

    Sa voix cruelle et qui m'était si chère

    A dit ces mots qui m'atteignaient tout bas :

    "Vous qui savez aimer, ne m'aimez pas !

     

    "Ne m'aimez pas si vous êtes sensible,

    "Jamais sur moi n'a plané le bonheur.

    "Je suis bizarre et peut-être inflexible ;

    "L'amour veut trop : l'amour veut tout un coeur

    "Je hais ses pleurs, sa grâce ou sa colère ;

    "Ses fers jamais n'entraveront mes pas. "

     

    Il parle ainsi, celui qui m'a su plaire...

    Qu'un peu plus tôt cette voix qui m'éclaire

    N'a-t-elle dit, moins flatteuse et moins bas :

    "Vous qui savez aimer, ne m'aimez pas !

     

    "Ne m'aimez pas ! l'âme demande l'âme.

    "L'insecte ardent brille aussi près des fleurs :

    "Il éblouit, mais il n'a point de flamme ;

    "La rose a froid sous ses froides lueurs.

    "Vaine étincelle échappée à la cendre,

    "Mon sort qui brille égarerait vos pas."

     

    Il parle ainsi, lui que j'ai cru si tendre.

    Ah ! pour forcer ma raison à l'entendre,

    Il dit trop tard, ou bien il dit trop bas :

    "Vous qui savez aimer, ne m'aimez pas. "


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  • Pour remercier l'ineffable Volcane de son compliment du jour : " Vous êtes étrange."

    On ne peut ici-bas contenter qu'un seul maître ! "
    Mais l'enfant, épanchant une immense douleur,
    Cria soudain : - " Je sens s'élargir dans mon être
    Un abîme béant ; cet abîme est mon cœur !

    Brûlante comme une Volcane, profonde comme le vide !
    Rien ne rassasiera ce monstre gémissant
    Et ne rafraîchira la soif de l'Euménide
    Qui, la torche à la main, le brûle jusqu'au sang.

    Copyright de la photographie d'une Euménide :

     © Reservam-se os direitos da imagem ao autor floris andrea. A utilização desta sem autorização é punível por lei.


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  • Des marguerites, bien sûr!

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  • C'est vraiment n'importe quoi! Heureusement que personne ne lit ce blog.

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