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De l'éloignement à l'oubli
Sans l'oublier
Sans l'oublier, on peut fuir ce qu'on aime.
On peut bannir son nom de ses discours,
Et, de l'absence implorant le secours,
Se dérober à ce maître suprême,
Sans l'oublier !
Sans l'oublier, j'ai vu l'eau, dans sa course,
Porter au loin la vie à d'autres fleurs ;
Fuyant alors le gazon sans couleurs,
J'imitai l'eau fuyant loin de la source,
Sans l'oublier !
Sans oublier une voix triste et tendre,
Oh ! que de jours j'ai vus naître et finir !
Je la redoute encor dans l'avenir :
C'est une voix que l'on cesse d'entendre,
Sans l'oublier !
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Commentaires
Vous devez avoir le meme don que moi Melanchton : car j'ai été traitée d'oublieuse juste hier soir. Mais je n'oublie que ce qui n'a jamais existé...voilà tout. en tout cas j'espère que vous ne m'oubliez pas.